Témoignages
« Je ne connaissais pas du tout la couture mais j’avais envie de travailler dans un magasin. J’ai eu un contrat pendant un an et demi à La Main Fine et j’ai pu faire ensuite une formation en vente. C’était la première fois qu’on ouvrait des portes pour moi. Et la première fois que je gagnais de l’argent. Grâce à l’accompagnement, j’ai pu aussi trouver un logement. Pour moi, la Main Fine est une clé pour la vie. Cela aide beaucoup les femmes. Aujourd’hui, je travaille à Carrefour. Mais je me sers de ma machine à coudre à la maison ! »
« Le parcours d’Awa illustre bien comment Ikambere et la Main Fine travaillent ensemble : Awa tressait les cheveux dans les salons de coiffure en Côte d’Ivoire. A son arrivée à Ikambere, Bernadette lui propose de travailler au salon de coiffure de la Main Fine et, comme elle se débrouille bien, elle y est embauchée. Grâce à ses premiers bulletins de salaire, elle peut sortir de l’appartement thérapeutique où l’avait logée le Samu social et louer son propre appartement. Au bout de trois ans de travail de coiffeuse, elle décroche un CDI comme agent de propreté dans une entreprise. Aujourd’hui, elle a obtenu une carte de résident de dix ans, elle a son propre logement, un travail. Elle continue à venir à Ikambere pour y retrouver une famille, un lieu de partage. Mais elle n’a plu besoin d’être accompagnée par les assistantes sociales. »
« En tant que styliste, je dessine, je réalise le patron, je confectionne le modèle. J’ai ainsi réalisé le prototype pour les masques. Ici on en travaille pas dans un entreprise lambda. Il faut connaître et comprendre les difficultés des salariés en insertion, agir selon leurs besoins. Il y en a qui sont plus fermés, qui ont des gros problèmes, et d’autres plus sociables et plus ouverts. Il faut leur apprendre le respect du travail, comment travailler dans un atelier avec plusieurs personnes. Il faut être patient notamment quand la langue est une barrière. »